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Sall, Conte Et LÉgende Autour D’un Nom De Famille Et De Leurs Cousins

Sall, Conte Et LÉgende Autour D’un Nom De Famille Et De Leurs Cousins

Préambule :

– Nubie : du walaf « nëbu » = cachette

– Soudan : du Pël « Suuda » = caché

– Ethiopie : du Pël « «coppi » = débroussaillé pour habiter 

Ce conte est né quand j’ai vu, sur la page Facebook du grand frère Mary Teuw, alors MES, sa photo avec le ministre soudanais de l’enseignement. Une copie crachée de mon défunt père ! walay ! taar rayu leen.

Il y aurait deux branches des « Sal » d’après l’université des #TF : Les « Sal Balloowo» dont les origines les plus lointaines remonteraient du Soudan (3000 avant JC) et les « Sal Nguri et non Ngaari » qui, au départ, étaient des Soumaré. L’origine de cet épisode remonte à la Cour de Koly Tenguela (16e siècle). 

Place au conte…

Il fut une époque où, géographiquement, le Soudan actuel, l’Ethiopie actuel, la Somalie et la Nubie étaient une vaste étendue de peuples vivant dans l’opulence. Agriculteurs, forgerons, pasteurs et pêcheurs vivaient là. C’était la terre du « peace and love » d’où partirent beaucoup de courants religieux prônant amour et paix.

Cette région était aussi marquée par sa population exclusivement noire et son abondance minière. Le métal y fut dompté et exploité, avec prospérité, grâce aux à des maîtres forgerons qui soupçonna même d’alchimistes (devins, sorciers) : ceux qui transforment. « wayloobe ». Le singulier, « bayloowo », donna, avec un glissement « baleejo », le noir. 

Jusqu’à ce que Ahmôsis, pharaon fondateur de la XVIIIe dynastie, décide de les attaquer. Violemment !

Une région opposa une farouche résistance et accueillait les familles traquées. On appela sa population les résistants « SALiibe » et on colla un « dakkantal » : SALi BALLOowo (le rebelle généreux), devenu « SAL Baalo ». Les NIANG ne sont pas no (baalo) ne sont pas nos cousins pour rien.

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Cette grande étendue de terre fut nommée « Suuda » « le lieu où on se réfugie » ou « Nëbu » (Nubie), le refuge. 

C’est le début du cousinage des « Sal » avec toutes les communautés qui venaient se réfugier là et avec lesquelles, dans le futur, de grandes caravanes conduisirent dans ce qui furent les grands royaumes Ouest-africains. Une autre partie de ces communautés traversa la Mer Rouge pour s’installer en Arabie Saoudite. 

Cette parenté entre noir d’Arabie et ceux restés sur le contient expliquerait peut-être pourquoi le Prophète de l’Islam, au plus dur de sa mission, choisit d’envoyer une délégation en Abyssinie. Ku jaaxle dellu ca sa’ay mbokk. 

Les communautés étaient nommées en fonction de plusieurs critères : comment ils sont entrés dans la localité, quels étaient leurs signes distinctifs, quelles étaient les premières valeurs prônées, etc.

Nous voyons donc que le nom de famille est un signe distinctif donné par les autres pour permettre une identification.

Parmi les accueillis :

– Les « Sow » et « SY » : de la famille de l’enfant qui a été emballé et sauvé (Moïse ?) « SOWaado ». Cette époque de Ahmôsis est contemporaine de celle de Moïse, appelé aussi « Si ou Sy, fils d’un dieu ». « Si sowaado = descendant de l’enfant emballé, fils d’un dieu).

– Les « LO » : parce qu’ils sont venus, sauvant une grande partie de leur récolte et en la partageaient avec les autres en leur remplissant les besaces « LOowoobe » 

– Les « Camara » (kà muur nà) : ñoom bi ñuy duggu si ci dëk bi ñun ñoo leen ubbil. A l’origine, les « Ka » sont des « doxandèm », de teint très clair, contrairement à nous qui étions noir foncé. A l’origine, « ka » désignait les Egyptiens ayant envahi et pillé un royaume en Nubie

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– Les « Cissokho » : (si sokoo) pour désigner les femmes « qui se sont tatouées » et qui dirigeaient leur délégation. (c’est par la suite que les hommes sont venus inventer pour dire que ça signifie « lion » ou « buffle »). Donc cissokho (si sokoo : qui se sont tatoués)

– Les « Sidibé » (si diibé) : qui se parent de bijoux. Peuple riche des zones minières d’où ils sont chassés aussi par le pharaon

– Signaté : (Si ñaad dé) : peuples guerriers et bagarreurs. : les tenaces. Ken du leen yab

– Les Soumaré : qui ne sont pas totalement « brûlés » (noirs)

– Les NDAO, venus avec des paons, oiseau devenu, depuis, représentation de la mystique Pël

– Les SYLLA, peuple guerrier et maniant les armes en métal (SILAAmu) avec brio

– Les « Diallo » : (jalo : instrument agricole), grands agriculteurs chassés de leurs terres

– Les KANE et HANNE (ka aani : les étrangers rêveurs), grands poètes et intellectuels qui donnaient l’impression d’un désœuvrement. Ils devinrent grands agriculteurs et farouches guerriers sous la coupole des Diallo. 

– Les MBACKE : pluriel de « wakko » (porter en bandoulière) : un nom pas si récent qu’on tente de le faire croire. Voyageurs toujours sur les routes et ayant trouvé refuge ici pour fuir la persécution égyptienne.

– Les « CISSE » : wadoobe « seesa » : groupe serein et mesuré

– Les GUISSE (ou KASSE) : communauté toujours aux champs (gese), prête à nourrir les autres

– Etc.. 

Nous reviendrons, sur un autre post, sur l’autre branche des « Sal », ceux issus des « Soumaré » de la cour de Koli Tengala.

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