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Si Caire 86 M’Était ContÉ

Il est vrai et tout le monde le sait, le football n’est pas une science exacte. Mais il n’en demeure pas moins de reconnaître que ce sport qui a conquis toutes les nations de la planète, obéit à certains schémas sans lesquels, aucun résultat positif n’est possible.

 La Coupe d’Afrique des nations (Can) que nous venons de vivre appelle de ma part quelques réflexions dans le seul but d’approfondir l’analyse et de proposer quelques pistes dans le sens de participer au développement de notre football. Tout d’abord il est tout à fait pertinent de se féliciter du parcours héroïque de nos lions du football. il y a également lieu d’encourager le staff technique, à sa tête le vieux lion Aliou Cissé qui a marqué l’histoire du football de notre pays. Il convient enfin de remercier très chaleureusement le Chef de l’État, le Président Macky Sall, pour son appui constant, aussi bien au plan moral que matériel à l’adresse de l’équipe nationale. Sans ce précieux appui du Président de la République, ce brillant parcours des lions n’aurait jamais pu être réalisé. Nous ne devrions pas négliger le rôle combien salvateur du Ministre des Sports, M. Mactar Ba et de M. augustin Senghor, Président de la Fédération sénégalaise de Football qui ont su mettre en place une organisation professionnelle parfaite de l’expédition égyptienne.

Pour revenir au plan purement technique, notre analyse d’ancien footballeur nous a permis de constater que le football moderne a besoin d’innovations indispensables pour franchir les étapes, notamment : il nous faut une défense solide bien articulée autour d’un axe central à l’exemple de notre Kalidou Coulibaly. Des arrières latéraux offensifs comme Sabaly et Gassama ont pleinement rempli leur mission. un milieu de terrain défensif et offensif à la fois avec comme chef d’orchestre, un milieu de terrain de rupture de la trempe de louis Camara, ndoffène Fall, Cissé Saliou Chitta, Mamadou Samassa, Malick Sy Souris, le maréchal Cheikh Thioune, Malick ndao, Salif Diao, etc. Je fais référence à ces anciens qui m’ont ébloui par leur talent, leur classe et leur courage. L’attaque a été toujours considérée comme une marque déposée d’une équipe conquérante, avide de succès et de performances. Le Sénégal a toujours eu d’excellents attaquants comme Yatma Diop, Yatma Diouk, Matar Niang, Ibrahima Coulibaly, Doudou Diongue, Mbaye Fall, etc.). Ce rappel historique est important pour faire le diagnostic de la Can 2019.

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Si nous revisitons l’histoire du football mondial, nous nous rappellerons aisément la grande équipe allemande des années 80. les avants-centres de l’époque : la France de 1958, avec Just Fontaine. la grande sélection du Brésil de 1958-62 avait Vava, Pelé, Amarildo. le Portugal des années 1966 avait une certain Eusébio Da Sylva. la grande équipe des Pays-Bas avait un Johan Cruyff, « le Hollandais volant, sans oublier Van Basten, Gullit et plus tard Patrick Kluivert. Mais que seraient devenus ces monstres du ballon rond sans des relayeurs comme Kopa, Gerson, nesken, le bondissant ardiles, etc. l’argentine conquérante avait aussi Mario Kempes et Lukke. Tout près de chez nous, précisément l’équipe nationale du Mali, a connu de grands avants-centres tels que Domingo devenu « l’ange vert » de Saint-Étienne, mais aussi Fantamady Diallo. La Côte d’ivoire avait Laurent Pokou et récemment Didier Drogba. le Nigéria et le Ghana ont connu le règne de grands avants-centres comme Yékini, Abedi Pelé, Asamoah Gyan, Yeboa, etc. au Sénégal : el Hadji Diouf et Henri Camara restent des modèles dans ce genre footballeurs devenu rare. tout ce rappel historique m’a amené à récapituler ce qui a manqué à l’équipe de Aliou Cissé en 2019 : un patron qui porte sur ses épaules les destinées de toute une équipe, prenant entièrement ses responsabilités. un tireur de penalty (ce qui n’est pas un geste banal). le penalty est une épreuve technique et mentale, avec une maîtrise innée du ballon, du réflexe et des nerfs. L’histoire a prouvé qu’un penalty peut-être indirect. Cependant les grands joueurs ont souvent raté des pénaltys (Socratès, Zico, Maradona, Crulft, etc) a l’aSFa (64-65) nous avions l’embarras du choix entre Samassa, aldemba, Mao, Saliou Yade, Ousseynou ndiaye, votre serviteur, etc.). C’est une question de situation, de moment et de concentration. un milieu de terrain, souverain, créateur, maîtrisant parfaitement le rythme des grands moments d’une rencontre.

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Les espoirs Opa Ngette et Senti Ngom doivent réintégrer l’équipe. un axe central redoutable craint et briseur d’attaque (l’absence de Kara Mbodji est à regretter). un tueur (marqueur de buts), genre feu Alfa Touré, Ibrahima Coulibaly, qui n’aura pas comme seule mission de fixer un arrière central, mais comme Samuel Eto fils, de secouer les filets. Pour revenir à cette édition 2019, cruelle pour le Sénégal, il faut reconnaître le rôle négatif joué par un arbitre partisan et incompétent, sans aucune personnalité, le remplacement du Sud-africain, précédemment annoncé devrait être dénoncé par la Fédération. Ce changement suspect, et surprenant est chargé de connexions négatives. il serait souhaitable à l’occasion d’une prochaine campagne, que les anciens internationaux qui ont servi le football sénégalais puissent être invités (Yatma Diop, Yatma Diouck, Victor Diagne, Ndoffène Fall et tant d’autres qui pourront renforcer le moral des jeunes internationaux et surtout pour servir de boucliers à toutes combinaisons conservatrices. Ce qui a surtout manqué à l’équipe de 2019, c’est un brin de folie en la personne d’el Hadji Diouf et une dose de poésie comme Fadiga). le football est un art de symbiose, de parade et de créativité. les grands footballeurs ont toujours été de grands artistes (créateurs d’actes de beauté). Voir jouer Garrincha, Roberto Falcao, Salif Keita, Matar niang fut un régal fait d’alexandrins éclatés et de métaphores. la grande argentine n’aurait jamais gagné une coupe du Monde sans Ardiles, Maradona, Burruchaga, etc .. le Brésil de 1958 sans Vladimir Pareira Didi, le créateur de la « Flora Seka » la feuille morte ; l’Allemagne sans Bekenbauer et Gerd Muller en 1966.

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N’oublions pas que le plus grand footballeur de tous les temps Edison Arantes Do Nascimento dit Pelé, n’était pas titulaire en 1958 (à 17 ans), il devient pourtant champion du monde. C’est pour dire qu’il faut un Valdémar de Brito, c’est-à-dire un dénicheur de talent, pour donner la chance aux jeunes. au terme de cette analyse, je voudrais réitérer mes chaleureuses félicitations à toute l’équipe, à tous les joueurs qui nous ont fait rêver, particulièrement Sadio Mané, Coulibaly dont l’absence nous a été fatale et l’ensemble de l’équipe (titulaires comme remplaçants,) l’encadrement technique et administratif en espérant que la prochaine campagne sera la bonne.

Les records sont faits pour être battus. Mes encouragements à toute la presse sénégalaise, particulièrement à l’excellent Abdoulaye Diaw, la mémoire du football africain et universel. Son livre est une demande sociale qu’il ne manquera pas d’honorer pour le bonheur du Sénégal des élans féconds ; à la RtS (Pape Mady Diop et Bamba Diop) et à l’équipe de la RFM débordante de talent (Malal junior Diagne), l’héritier major, mais aussi Assane Sène et Momar Thione « l’oiseau tropical » des années 70 du football thiessois et sénégalais, au journal « le Soleil », au groupe Sud, au journal « le témoin », à la SentV et au groupe Walfadjri.

Alioune Badara Beye est écrivain, ancien footballeur, président de l’AES







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