Senexalaat - Opinions, Idées et Débats des Sénégalais
Opinions, Idées et Débats des Sénégalais

L’affaire O.s.a.s: Mon Intime Conviction (fallou Mbacké)

En pleine crise liée à la pandémie de la Covid-19, le Sénégal, dont l’économie est déjà à l’agonie, subit une autre crise qui risque de le mettre à genou pour l’éternité.
Au moment où le monde entier se soucie de la situation sanitaire et y consacre tous leurs efforts, le Sénégal se permette d’amuser la galerie avec une affaire d’une indécence inqualifiable. La maladie de la Covid-19 n’intéresse plus personne et pourtant elle continue à faire des ravages dans le monde et le Sénégal y compris.

Il est, pour moi, d’une débilité sans nom que tous les efforts consentis pour éradiquer la covid volent à l’air. c’est inacceptable!
Les Etats sérieux sont aujourd’hui en train de débattre, de réfléchir sur les stratégies à mettre en place pour vacciner leurs populations, au moins ils se soucient de la vie des gens, au même moment certains acteurs politiques Sénégalais mènent des débats d’une opacité notoire.

La question de l’heure n’est pas de prouver qui a raison ou qui a tort dans cette affaire, même si je crois fondamentalement que la justice doit être rendue au nom du peuple sénégalais, mais en vérité le contexte ne sied pas pour la bonne et simple raison que la priorité se trouve ailleurs .

Ce peuple, qui a tant souffert, ne mérite pas que l’on lui inflige d’autres corvées. C’est juste inquiétant que des pauvres jeunes soient morts pour une affaire dont les concernés mènent la vie tranquille. c’est injuste que des jeunes paient sans rien commander!

Certes, pour la défense de la démocratie, des sacrifices doivent être faits mais que ce combat soit mené de manière honnête.

A LIRE  Débat télévisé entre candidats au Sénégal : mais qui a peur de l’exercice ?

Aucun homme politique n’a jamais été tué dans les manifestations politiques, et corrigez-moi si j’ai tord. c’est toujours des jeunes, souvent même qui n’en ont rien à voir, qui sont les agneaux du sacrifice. C’est insupportable!

Depuis 1960, beaucoup de gens sont morts, au nom de la défense de la liberté et de la démocratie mais à chaque fois qu’il ne reste qu’à partager le gâteau les courageux laissent la table aux opportunistes.

En 2012 des jeunes étaient morts pour que notre constitution soit respectée, où en est-on aujourd’hui ? Donc il faut absolument une introspection globale pour que plus personne ne paie les pots cassés par une personne à cause des petits plaisirs charnels.

Dans cette affaire O.S.A.S je ne nourris aucune intention d’inculper ou disculper une partie ou d’autre mais j’ai l’intime conviction que l’affaire doit être réglée à l’amiable pour sauvegarder notre stabilité sociale. En effet, le contexte géopolitique actuel ne nous permet pas d’ouvrir la boite de pandore, car l’environnement ne nous est pas du tout favorable en plus notre Sénégal est dans la liste des pays à déstabiliser comme tel en est toujours le cas dans les pays où l’or noir est découvert.

D’ailleurs si les chefs religieux en leur tête Cheikh Mountakha Mbacke se donnent corps et âme pour que la paix revienne, c’est parce qu’ils sont hautement conscients du danger encouru si cette affaire n’est pas réglée dans la règle de l’art.

Aucun homme d’État n’acceptera de mettre son pays en feu pour sauver sa peau. L’esprit de sacrifice est le dénominateur commun des grands hommes et le patriotisme d’un homme se mesure à l’aune de ses sacrifices. Ainsi, la belle phrase de Président abdoulaye Wade me revient toujours à l’esprit  » je ne veux pas entrer au Palais en marchant sur des cadavres » voilà le don de soi pour la patrie. Voilà l’esprit d’un homme d’Etat éminemment conscient de sa responsabilité.

A LIRE  LE DIALOGUE POLITIQUE NATIONAL EN MARCHE

En résumé, il est temps que nos hommes politiques laissent leur ego de côté pour sauver l’essentiel et à mon avis, l’essentiel, est et demeure notre Cher Sénégal, vitrine de la démocratie et de l’État de droit en Afrique. Et à tout prix, cette image doit être préservée .

Elhadji Fadall Mbacke

Paris, le 18 mars 2021

Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *