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Le Débat Sur La Démocratie Au Sénégal (jean Leopold Gueye)

A entendre certains politiques et acteurs d’une société dite civile, on ne peut manquer de se poser des questions sur l’objectivité de certaines réflexions et de certaines paroles  soumises à la réflexion populaire . Nous sommes de ceux qui croient qu’on peut valablement et dignement s’opposer à une manière de gouverner, à un programme de gouvernement, mais sur la base de positions respectueuses, argumentées , objectives et patriotiques.

Lorsque nous entendons poser un débat sur un problème de démocratie au SENEGAL, on peut s’empêcher de se demander de quel SENEGAL on parle. Comme l’a si justement souligné le ministre du travail sur un plateau de télévision, sortir toute sorte  d’insanités de contre vérités contre le Président de la République ou autres autorités du pays, rentrer tranquillement chez soi et prétendre que la démocratie et les libertés au SENEGAL sont bafouées  au SENEGAL relève quand même d’une imagination forcément fertile sinon d’une mentalité de victimisation permanente qui démontre la faible  capacité  d’argumentation et de propositions d’amélioration de nos élites. Le pire est que ces comportements révèlent  dans l’espace  public, une carence  de valeurs humaines et africaines comme le  respect, le sens de la  responsabilité, la grandeur, la sincérité, l’honnêteté, bref du sens de l’honneur et de l’attachement à la dignité humaine.

La dénonciation de la soit disant mal gouvernance par certaines élites, qui ont droit aux médias et aux tribunes internationales  est dans l’air du temps et annoncent clairement que des puissances étrangères ont commencé le travail pourrissement du débat politique en direction des prochaines élections présidentielles, coïncidant aux débuts de l’exploitation du pétrole et du gaz au SENEGAL. Certains veulent leur part du gâteau, d’autres maintenir leur précarré, tandis que d’autres veulent empêcher à l’Europe par exemple d’avoir d’autres sources d’approvisionnement de gaz.

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Il est vrai que le temps des interventions militaires directes et solitaires  de la FRANCE en AFRIQUE pour  défaire et installer des régimes est passé de mode, mais la capacité  de défaire les régimes est toujours présente par l’instauration du chaos dans un pays et grâce à des mandats onusiens ou de coalitions internationales, on s’empressera de venir mettre le pays dans une situation d’instabilité, pour préserver les intérêts de certaines puissances. IL faut aussi reconnaitre que le type de dirigeants et que nous avons en Afrique, facilite aussi ce genre de chose puisqu’ à force d’être déçu par les comportements de nos chefs d’états, le peuple est souvent spectateur à la limite indifférent à ce jeu de chaise musicale qui se joue sur son dos entre les puissances étrangères et nos élites. Quels que soient les tares et manquements de nos gouvernants et de nos élites, il nous  savoir laver notre linge sale en famille et faire face ensemble à l’adversaire quel qu’il soit. Il nous faut enfin savoir refuser de mener des combats qui ne sont pas les nôtres et de reciter des leçons qui ne sont pas les nôtres. Aucun pays développé ne l’a été dans des conditions de démocratie, que nous connaissons dans notre pays.

Emboucher la trompette des occidentaux sur la démocratie, le nombre de mandats, à longueur de journée, en oubliant que le SENEGAL en matière de libertés, de démocratie, de gouvernance n’a malgré nos imperfections d’ordre humains, d’appréciations  négatives ou positives à recevoir de personnes et d’aucun pays. Cette infantilisation de nos Etats doit cesser par la capacité de nos élites  de ne plus permettre cette condescendance avec laquelle on se laisse traiter.

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Personne n’ose s’en prendre à la Chancelière Allemande du fait de sa longévité au pouvoir, personne n’ose remettre en cause les royaumes, principautés, duchés  en Europe dont on dit qu’ils n’ont aucun pouvoir et qui sont grassement nourris et  blanchit à ne rien faire, on ne sait pour quelles raisons. Les peuples choisissent d’accepter ou non selon les époques les formes de régimes politiques qui leur conviennent.

Malgré cela nos chers défenseurs de la démocratie activiste comme on les appelle et élites politiques ou de la société civile nous récitent à longueur d’années   des principes appris dans ces pays qui souvent participent au financement de leurs activités d’opposants professionnels.  Le plus souvent  les discours sont accompagnés  d’attaques personnelles et irrévérencieuses suscitant des antagonismes dont le champs politique n’a guère besoin. C’est ainsi que de manière consciente ou pas qu’ils préparent le pays à des risques de déstabilisation sous prétexte de lutte pour on ne sait quelle sorte de démocratie et de libertés. Les sénégalais ont plus besoin de propositions de progrès, d’avancées scientifiques et techniques créatrices d’emplois, que d’invectives. 

Le paradoxe est que le plus souvent ceux qui se présentent comme des anti impérialistes nous proposent un discours très généralistes qu’ils ont appris de leur souteneurs occidentaux, et veulent nous faire croire  à un combat contre l’impérialisme, qui n’est plus d’époque car le vrai combat n’est pas de vouloir empêcher les puissances étrangères de défendre leurs intérêts, mais de faire en sorte que nos mentalités ne soient plus réceptives aux lanternes et sirènes occidentales et soient plutôt tournées vers notre propre voie pour le progrès.

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Nous avons suffisamment vu ce que des oppositions politiciennes parfaitement inutiles, car sans vision nous ont valu en AFRIQUE. Au SENEGAL nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas, ou n’avons pas vu venir. Nous oublions très souvent que depuis 40 ans le SENEGAL  connait un irrédentisme armé qui a fait des milliers de victimes, et que ce qui est arrivé dans certains pays, peut parfaitement arriver au SENEGAL. Il s’agit alors quelque soit le bord partisan ou l’on se trouve, de savoir raison gardée, et de savoir faire bloc autour de l’essentiel que constitue l’intérêt bien compris du SENEGAL . 

LE SECRETAIRE GENERAL 

  JEAN LEOPOLD  GUEYE

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